Chirurgie du creux axillaire

Actuellement cette méthode a fait ses preuves en cas de tumeurs de grande taille, en cas de multifocalité et dans certains cas après chimiothérapie primaire (néoadjuvante). Sa pertinence est discutée dans les cancers multicentriques. En revanche, dans le cas d’une néoplasie localement avancée ou d’une atteinte axillaire clinique, le ganglion sentinelle ne peut être atteint et un curage axillaire doit être effectué.

La nécessité d’un curage axillaire après un SLN métastatique fait l’objet de discussions :

  • En cas de présence de cellules tumorales isolées ou en cas de micrométastase (0,2 à 2 mm), il est recommandé de surseoir au curage axillaire.
  • Un envahissement supérieur à 2 mm (macrométastase) divise les experts :
    – Ceux qui recommandent de renoncer dans ce cas au curage axillaire mettent en avant que la récidive axillaire est un événement rare (< 1 %), que la chirurgie n’est pas curative et que les études n’ont pas montré de bénéfice sur la survie dans le cas du curage complet. Le phénotype biologique de la tumeur est considéré comme un facteur pronostique bien plus important.
    – Ceux qui sont en faveur du curage axillaire après une macrométastase argumentent que la connaissance du nombre de ganglions atteints aura une influence sur le choix du traitement systémique.